Partie de cache-masque
Avez-vous remarqué comment on peut s’adapter aux circonstances voire même faire preuve de résilience positive ? Le masque, dernier accessoire de mode ? Mystérieux et envoûtant, protecteur et détonant. Bienvenue dans le monde d’après…
Il y a quasiment un an la COVID et son escorte de consignes sanitaires imposaient à tout un chacun le port du masque obligatoire. Force est de constater qu’après quelques balbutiements dans la mise à disposition de ces protections, de nombreux débats sur son efficacité, sur le modèle le plus adéquat et sur ses conditions d’usage, d’entretien ou de mise au rebus, le masque est aujourd’hui devenu un réflexe, c’est simple … on le porte même seul au volant de son véhicule ou bien longtemps après avoir regagné son domicile en solitaire…Mieux encore, il a muté en accessoire de mode quand il n’est pas objet de promotion d’entreprise ou publicitaire.
L’important est certes de se protéger et d’épargner son prochain mais l’essentiel devient d’être « tendance », plus encore, il traduit votre personnalité quand il n’affiche pas vos valeurs ou vos convictions.
Il existe trois variétés de masques : le specimen de protection respiratoire FFP réservé en priorité aux professionnels de santé (Filtering Face Piece – 1, 2 ou 3 selon le degré de filtration), la référence de type chirurgical (de type I, II ou IIR) réquisitionnée pour le personnel médical mais aussi accessible à tout un chacun et l’archétype Grand Public réservé à un usage hors système Santé.
Concernant ce dernier modèle d’aucun ont laissé libre cours à leur sens créatif se laissant tenter, grâce aux multiples tutoriels proposés sur la toile ou les magazines, à la fabrication « maison ». Ces masques certes n’offrent peut-être pas la protection optimale, ils en assurent un premier niveau complétant surtout le look de chacun. Non seulement aujourd’hui on a le réflexe masque mais on recherche aussi à parfaire son apparence et à maintenir le lien avec l’autre. Cet accessoire est choisi en fonction de nos humeurs, des circonstances, de notre tenue, on l’assortit à sa monture de lunettes, à la couleur de ses yeux ou on maquille en conséquence, on le veut sobre assorti du logo de l’entreprise, taillé dans le même tissu que sa chemise ou sa robe pour unifier, affublé de la petite étiquette d’une marque pour afficher son niveau social, ses préférences ou plus ostentatoire pour faire rire, glisser un peu de légèreté dans cette atmosphère si lourde, revendiquer une appartenance politique, défendre ses idées ou ses prédilections.
Le masque s’est naturellement imposé à la fashion-week d’octobre dernier, certains créateurs comme Kenzo allant même jusqu’à détourner le produit pour le transformer en visière chapotée inspirée du monde de l’apiculture … doutons cela dit de l’efficience et du caractère normé de cette déclinaison…
Le tout constaté marque davantage la distanciation physique imposée par les consignes sanitaires COVID, on ne serre plus la main, on ose davantage le shake ou DAP (Dignity And Pride) symbole de la culture afro-américaine. De la même façon qu’on se réinvente l’apéro par skype on revisite le salut pour l’adapter au contexte actuel.
La morale de cette fable reste au final positive, quoi qu’il puisse se passer l’homme a ce réflexe de s’approprier ce que d’aucun lui impose, d’en faire sien pour savoir l’apprécier, y prendre plaisir et préserver sa connexion à l’autre. Il s’adapte, rebondit. La COVID n’aura donc pas eu raison du sens civique, de la relation humaine ou sociale de chacun, elle n’aura fait que favoriser d’autres trames relationnelles, d’autres modes de communication sans fondamentalement modifier la mouvance instinctive : Une belle note d’espoir dans un monde à l’horizon assombri…
Nadine Gracy
Nadine Gracy
Passionnée des mots, curieuse du Monde et particulièrement attentive à ses évolutions comme à ses secrets, c’est tout naturellement que Nadine Gracy s’est orientée vers l’écriture, autant canal d’expression de ses observations qu’outil lui permettant d’assouvir son appétence pour la contemplation, l’analyse de l’autre ou son besoin d’exprimer toute ses sensibilités tant artistiques qu’humaine. Contribuer à l’épanouissement de magazines comme Grenadine n’est plus tant une fin en soi mais davantage Audace voire même Plaisir intrinsèque.
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