Les bouffées de chaleur, on en parle ?
Cette chaleur qui monte à la tête et au cou, cette suée suivie de frissons qui arrive même à vous réveiller la nuit… Ne seriez-vous pas en pleine bouffée de chaleur ? Pas de panique, ça peut arriver à tout le monde, et on peut les limiter !
C’est quoi, une bouffée de chaleur ?
C’est une sensation de chaleur passagère qui survient subitement au niveau du visage et du cou. Elle peut même se diffuser à tout le corps, et s’accompagner d’une transpiration intense, de picotements dans les doigts, d’une accélération du rythme cardiaque…
Elles surviennent le plus souvent la nuit – « sueurs nocturnes » –, toujours de manière imprévisible et incontrôlable, et peuvent durer de quelques secondes à plus de 10 mn (4 mn en moyenne) !
Qui veut une bouffée ?
Personne, bien sûr, car elles provoquent toujours un inconfort, et souvent une gêne quand elles surviennent « en société ». Et quand elles surgissent de nuit, elles nuisent à la qualité du sommeil et peuvent entraîner stress et fatigue…
Pourtant, tout le monde peut en profiter : les hommes comme les femmes !
De quoi ça vient ?
- Les causes sont principalement hormonales.
Les trois quarts des femmes en pré-ménopause y passent, du fait de la diminution de leurs œstrogènes (les hormones ovariennes). Et une fois ménopausées, certaines en profitent pendant plus de 10 ans (7 ans en moyenne) ! Dans la même veine, une ablation des ovaires, une grossesse, une hyperthyroïdie ou les traitements contre le cancer du sein (chimio et anti-estrogènes), qui induisent également des changements hormonaux, peuvent engendrer des bouffées de chaleur. Et elles peuvent parfois même survenir suite à une hypoglycémie : le corps subit alors un déséquilibre hormonal et transpire pour pallier le manque de sucre ! - Autres causes moins connues :
une mauvaise hygiène de vie (excès d’aliments épicés, alcool, caféine, sel, tabac, etc.),
l’anxiété ou le stress,
des allergies ou intolérances alimentaires.
Chez ces messieurs, les causes peuvent être hormonale, psychologique, physiologique ou médicamenteuse.
La diminution des hormones masculines (les androgènes), dont la testostérone, est la première cause de bouffées de chaleur chez les hommes. Elle peut être due à l’andropause (la ménopause au masculin) mais aussi à la castration chimique ou chirurgicale utilisée dans le cadre d’un traitement contre le cancer de la prostate.
Le stress et l’anxiété peuvent entraîner insomnies, fatigue et bouffées de chaleur.
Elles peuvent aussi être un symptôme d’hyperthyroïdie ou d’infection bactérienne ou survenir dans le cadre d’un traitement par médicaments vasodilatateurs.
Et comment les éviter ?
S’il n’y a pas de traitement miracle, il existe plusieurs moyens de prévenir ou réduire les bouffées de chaleur qui nous assaillent. Dans tous les cas, parlez-en à votre médecin !
Le Traitement hormonal de substitution (THS) ou Hormonothérapie substitutive (HTS). Pour pallier la baisse d’hormones de la ménopause ou de l’andropause, il est possible d’utiliser un traitement à base d’œstrogène et/ou progestérone pour les femmes et de testostérone pour les hommes. Ces traitements médicaux peuvent être prescrits après bilan hormonal.
Un mode vie plus sain. Une alimentation plus équilibrée, l’arrêt du tabac, une activité physique régulière ont tendance à réduire la fréquence et l’intensité des bouffées de chaleur.
Les thérapies alternatives comme l’homéopathie, l’acupuncture ou encore la méditation sont également recommandées. Cette dernière permet notamment de lutter contre le stress et l’anxiété qui peuvent être à l’origine de nos suées. La phytothérapie* semble également constituer une piste intéressante avec :
l’actée à grappes noires, dont l’efficacité contre les symptômes de la ménopause est reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la sauge officinale, le soja ou le trèfle rouge, qui contiennent des « oestrogènes végétaux » (aucune étude clinique n’a toutefois été réalisée sur le long terme).
*Consultez toujours un professionnel de santé diplômé (médecin traitant, pharmacien…) avant d’utiliser l’une de ces plantes. Selon votre situation personnelle, il pourra évaluer les éventuelles contre-indications ou la forme et la posologie les mieux adaptées à votre cas.
Texte : Cécile Jeancolas